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Soutenance de Thèse - Natalia Loza Mayorga
Publié le 4 septembre 2024 – Mis à jour le 4 septembre 2024
le 3 septembre 2024
16h00
FLACSO, Équateur"Récits nationaux de femmes 'impudiques'" Mardi 3 septembre à 16h00. FLACSO, Équateur.
Récits nationaux de femmes 'impudiques'
Sous la direction de Madame Ana María Goetschel (FLACSO, Équateur) et de Madame Michèle Soriano (CEIIBA, UT2J)
Composition du jury : M. Álvaro Alemán (Univ. San Francisco de Quito), Mme María Cristina Cielo (FLACSO), Mme Thérèse Courau (CEIIBA, UT2J), M. Diego Falconí Trávez (Univ. Autónoma de Barcelona), Mme Ana María Goetschel (FLACSO), Mme Gioconda Herrera (FLACSO), Mme Gabriela Polit Dueñas (Univ. of Texas), Mme Michèle Soriano (CEIIBA, UT2J), Mme Alicia Torres (FLACSO).
Mots-clés : Féminisme, Amérique latine, Littérature, Romans, Femmes auteurs, Nation
Résumé : La présente recherche analyse la construction du discours d'auteur des femmes dans la première moitié du XXe siècle en Équateur. À partir d'une étude interdisciplinaire entre histoire et littérature, je propose une relecture dans une perspective de genre de trois œuvres publiées par des femmes entre 1930 et 1959. Les œuvres (En la paz del campo [1940] de Blanca Martínez Mera, Juventud Inmolada [1954] de Bertha Cando de Izurieta et Sangre en las Manos [1959] de Laura Pérez de Oleas Zambrano) sont des documents culturels dans lesquels leurs auteurs créent un langage et des symboles critiques sur les discours patriarcaux des récits officiels de l'État et du domaine culturel de l'époque. À travers la discussion des codes moraux, de la maternité et de l'éducation, les auteurs construisent leur propre discours littéraire qui récupère l'expérience du corps féminin dans les espaces publics. De cette manière, les auteurs projettent leur voix à travers la dénonciation et construisent des figures impudents, dégénérées et monstrueuses qui représentent les conflits de l'expérience des femmes dans le champ littéraire et dans le projet de modernisation de l'État. La lecture de ces œuvres expose les hiérarchies de genre, littéraires et sexuelles, qui parcourent le récit culturel national, et qui peuvent être élargies en récupérant la voix des femmes. Ces œuvres font partie d'une riche tradition littéraire produite par les femmes équatoriennes depuis le XIXe siècle. À travers l'analyse des œuvres, on récupère des catégories typiques du discours intellectuel et la critique des femmes qui nous permettent de comprendre les processus politiques et historiques qui ont régulé et sanctionné le corps des femmes au cours du projet de modernisation nationale.